J'ai pas mal d'éléments de réponse pour tout ça
Je suis en plein dedans en ce moment (j'attends ma bouteille d'argon qui devrait arriver incessamment).
Les postes à arc classiques à électrodes enrobée conviennent surtout aux gros travaux sur de la ferraille assez épaisse. C'est assez facile à mettre en oeuvre et les postes sont peu coûteux, mais ... sorti de l'acier, bien qu'il existe des électrodes enrobées pour d'autres métaux, je déconseille. Pour de la tôle fine, ne même pas y penser ... ce serait un massacre
Reste le MIG et le TIG. Les carrossiers utilisent en général des postes MIG, qui permettent les travaux sur l'acier, l'inox ou même l'alu, sous gaz protecteur. L'argon est le plus versatile. D'autres existent à des coûts moindres (tel l'Atal 5) mais ne conviennent pas à l'alu par exemple. Le MIG fonctionne par apport continu de métal (présenté en bobine). L'extrémité du fil sert d'électrode et en gros, l'arc transfère du métal de l'électrode vers le bain de fusion. Du coup, il faut maintenir l'électrode à bonne longueur en déroulant la bobine au fur et à mesure par un moteur électrique. Bien réglé, ça fait du bon boulot, mais il faut s'entraîner pour trouver les bons paramètres (vitesse de déroulement de la bobine, courant, débit de gaz). La soudure MIG est en courant continu (y compris pour l'alu). La surface du cordon de soudure est un peu bombée du fait qu'on amène forcément du métal en surépaisseur.
Le TIG, c'est un peu différent. L'électrode est en tungstène et ne fond pas. Du coup, pas besoin d'apporter du métal dans tout les cas, ou juste ce qui est nécessaire. On procède alors comme au chalumeau, en apportant le métal nécessaire (en baguettes) à la main. Un poste TIG de base, c'est en gros un poste ordinaire à arc à
courant continu dont le porte électrode enrobé est remplacé par une torche TIG (porte-électrode tungstène + boyau relié à la bouteille de gaz). Attention, un TIG 'basic' est souvent dépourvu de quelques goodies fort pratiques, notamment la commande de gaz à gâchette (par électrovanne, ce qui économise du gaz) et l'évanouisseur d'arc, qui baisse automatiquement le courant de façon progressive en fin de soudure. Avec cet équipement, on fait de l'excellent boulot sur acier, même très fin, et sur l'inox. Le gaz reste de l'Argon.
Pour l'alu, il faut un poste TIG spécial, qui travaille cette fois en courant alternatif. L'électrode aussi est différente (tugnstène pur au lieu d'un alliage tungstène + 2% de thorium). C'est assez cher, plus qu'un MIG mais, bien manié, on fait ce qu'on veut avec.
Le problème le plus chaud reste le gaz. On trouve sans trop de problème de bons postes MIG mais le gaz, c'est autre chose. Dans les circuits grand public (grandes surface brico ...), quasi impossible de trouver plus gros que des bouteilles de 500 l, à 150€ la caution + 56€ la recharge. 500 l c'est vite bouffé, surtout quand on est jeune padawan
Dans les circuits pro (l'Air liquide, Air products, Brossette ...) on arrive à trouver bien mieux. Une bouteille B30 chargée à 300 bars contient 8900 l d'argon, pour une caution qui tourne dans les 260€ et une recharge à 140€.
C'est "juste" 8 fois moins cher
Perso, j'ai un TIG de base qui marche bien pour l'acier (pas encore eu l'occase de tester sur l'inox). Je me suis bricolé un système de gâchette + une électrovanne de canister (genre qu'on trouve sur les moteurs AAU
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) et un évanouisseur d'arc à base de microcontrôleur PIC. Si un jour ça me prend, je me ferai peut-être un onduleur ajouter la fonction "courant alternatif" pour faire de la soudure alu.
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