mais pas Polo
Le Figaro
1000 euros de prime à la casse ?
Selon le Monde, Nicolas Sarkozy pourrait annoncer jeudi la mise en place d'un dispositif de prime à la casse pour les voitures de plus de 10 ans. Cette annonce a profité aux valeurs du secteur automobile à la Bourse de Paris.
Le retour des Balladurettes? La prime à la casse devrait en tout cas faire son grand retour jeudi à l'occasion du discours de Nicolas Sarkozy sur la relance économique si l'on en croit les informations du Monde daté de mercredi. Nicolas Sarkozy s'apprêterait en effet «à annoncer jeudi 4 décembre à Douai la création d'une prime à la casse pour soutenir le marché automobile si les arbitrages dont Le Monde a eu connaissance mardi 2 décembre dans la matinée ne sont pas modifiés» indique le journal.
Ce dernier mentionne par ailleurs que le montant arrêté serait de 1 000 euros et que cette prime coûterait au total 200 millions d'euros. Il y a quelques jours François Fillon avait déjà fait allusion à «des mesures fiscales coordonnées» devant «relancer l'achat de véhicules neufs».
Ce dispositif devrait par ailleurs s'inscrire, selon le Monde, dans le Grenelle de l'Environnement. Il faut dire que le système de «super-bonus» de 300 euros, qui visait à mettre à la casse les véhicules de plus de 15 ans à l'occasion de l'acquisition d'un véhicule écologique, n'a jamais connu le succès escompté.
Relancer le marché
Cette mesure viserait à doper les ventes des constructeurs, qui sont en nette baisse sur les derniers mois de l'année. Le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) a annoncé hier que les immatriculations de voitures particulières avaient reculé de 14% sur un an en France en novembre à 145 918 unités. Parmi les marques les plus touchées, PSA Peugeot Citroën affiche même une chute de 17,1%.
Face à cette baisse des ventes et à la hausse des stocks dans l'automobile, les constructeurs ont été depuis peu contraints, tout comme leurs sous-traitants, à procéder à des arrêts de leur production durant les fêtes de fin d'année. Carlos Ghosn, le patron de Renault, a ainsi prévenu hier que «les destructions d'emplois seront massives dans les pays qui n'aideront pas rapidement le secteur automobile à se financer».
Reste que ce dispositif envisagé par l'Elysée susciterait «de vives réticences, en particulier à Bercy» selon le Monde. Les mesures analogues du type Juppé ou Balladur avaient certes conduit à un rebond du marché durant la période du dispositif mais également à une chute du marché après la fin de celui-ci. En tout cas, le marché parisien a accueilli favorablement cette information, les titres des différents constructeurs automobiles clôturant en forte hausse. Peugeot a engrangé 9,6%, Renault 9,4% et Michelin 6,6%, grâce également aux perspectives de mesures de soutien au secteur dans le cadre du plan de relance dont les détails devraient être connus cette semaine.
Surtout les anciennes polos 
